Noah Wallace est un homme usé, l'ombre du brillant profileur qu'il était jusqu'à ce qu'un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière. Mais un appel téléphonique va le contraindre à reprendre du service. Son ami et ex-coéquipier Steve Raymond a besoin de lui. Une carte postale trouvée sur le lieu d'un crime atroce au Canada l'implique directement et la ramène à une série de meurtres commis cinq ans plus tôt. Tout porte à croire qu'un serial killer présumé mort, le Démon du Vermont, est de nouveau à l'oeuvre. Dans le même temps, à New-York, la journaliste-blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix. Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret ?
En faisant un petit tour à la bibliothèque, j’ai vu ce thriller. Cela m’a rappelé que j’en avais lu de bonnes critiques. Je me suis donc lancée.
J’ai sincèrement aimé le premier chapitre. Cette décomposition des actions de ce voisinage au moment de l’accident est un régal. Et pour être franche, une petite coquèterie, la police de caractère m’a vraiment plu. Vous l’aurez deviné, je me suis laissée emportée par le tricycle rouge, ses meurtres violents, et la drôle de personnalité de Noah Wallace.
L’enquête qui est bien plus complexe qu’il n’y parait m’a fascinée. Il est certain que la thèse de départ m’a filé la chair de poule, d’effroi, mais je suis restée scotchée par ce roman.
Le style est sympa, le rythme est progressif, l’ambiance glauque et sombre. Tout pour bien me plonger dans ce monde fou.
Les personnages sont bien pensés, il n’y a ni gentil complètement gentil, ni méchant ccomplètement méchants. Pas de manichéisme. Et cela j’ai bien aimé.
Pour moi c’est Sophie, même si son aplomb et sa bétise l’ont mise en danger plus d’une fois. J’ai bien aimé Blake aussi. Je ne sais pourquoi, son personnage truculent m’a tapé dans l’œil. Sinon, Noah bien entendu, qui n’est pas toujours simple a comprendre, mais qui reste un personnage hors pair.
Je n’ai pas aimé le personnage de Nathaniel. Détestable à souhait, et pas mal pourri. Mais drôlement bien mis en scène.
Oui, les dénouements de la fin, m’ont surprise. C’est super cool de découvrir des choses en fin de roman, le suspense est bien managé.
Il existe un tome 2 de la saga Noah Wallace. Je vais me laisser tenter.
Superbe roman, ENORME coup de cœur. Le thème est sombrement effroyable mais le roman est un pur régal à lire. Les personnages sont assez complexes, tous avec des qualités et des défauts. Même ceux qu’on taxerait de traine savates, se révèlent plus intéressants, assez audacieux dans leurs genre. Une belle fin, une superbe lecture.
- Il y a une histoire cherokee que j'aime beaucoup, celle d'un grand-père qui parle à son petit-fils.
Petit, dit le vieil Amérindien, il y a une lutte entre deux loups à l'intérieur de chacun de nous.
L'un est le Mal - c'est la colère, l'envie, la jalousie, la cupidité, l'arrogance, la culpabilité, l'amertume, le sentiment d'infériorité, le mensonge, l’orgueil, et l'égo.
L"autre est le Bien - c'est la joie, la paix, l'amour, l'espoir, la sérénité, l'humilité, la bonté, la bienveillance, l'empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi.
Le petit-fils réfléchit, puis il demande : grand-père, quel loup va gagner ?
Celui que tu choisis de nourrir, répond l'Amérindien.
Chacun à sa prison, vous êtes juste trop aveugle pour avoir remarqué la vôtre.
Son esprit est une eau trouble et calme, et chaque pensée est une goutte qui tombe et en agite la surface. Trop de questions, trop de pensées, trop de cercles sur l'eau.
Pour comprendre ce puzzle, il va devoir plonger dans les abysses. Son regard devra porter au-delà des apparences pour espérer déceler l'ombre du tueur dans la mosaïque sanglante. Il envisageait toujours les scènes de crime comme des symphonies silencieuses, il en percevait le rythme, le tempo et les notes.