Dompteur d'anges - Claire FAVAN

Quatrième de couverture :

On ne choisit pas sa famille. Encore moins celle de son ravisseur...
Condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Max Ender a été jeté en pâture à ses codétenus par ceux-là mêmes censés assurer l'ordre et la discipline au sein de la prison. Lorsqu'il est reconnu innocent et libéré, ce n'est plus le même homme. Il n'a désormais plus qu'une seule idée en tête : se venger de cette société qu'il hait par-dessus tout.
Pour frapper ses bourreaux au coeur, il va enlever leurs enfants et, méthodiquement, au fil des ans, faire de ces petits anges des bêtes féroces avant de les envoyer punir ses tortionnaires à sa place. Tout se déroulera selon ses plans jusqu'à ce qu'une de ses créatures lui échappe et disparaisse dans la nature...

Mon avis :

Voila un roman passionnant. Si le personnage principal est celui de Cameron, le personnage le plus complexe est Max, en effet, ce dernier nous fait passer par toute la palette d'emotions et de sentiments.

On commence par l'apprécier ce jeune homme solitaire orphelin qui est si débrouillard et habile de ses mains. Il est apprécié de tous.

Puis, on le prend en pitié lorsqu'il est accusé à tort d'homicide d'enfants, jugé coupable et enfermé en prison ou il devient le souffre douleur des autres, et subit violence, viols et autres réjouissances de la part des autres détenus.

Lorsqu'il est disculpé, on est soulagé pour lui, avant de basculer dans l'effroi, lorsqu'il entreprend un plan macchiavélique pour se venger. On finit par en avoir peur et à le détester.

Parallèlement à cela, on vit aux cotés de Cameron, enfant détruit et qui au final vit comme un schizophrène, entre son boulot de policier, sa famille adoptive et aimante, et ses cotés sombres résultant d'une enfant brutale ou les inexactions commises ont laissé des traces.

Ce roman, je l'ai vraiment adoré. Il est vraiment bien, très glauque, mais bien.

Par contre, j'avais vu venir le personnage dont tombe amoureux Cameron. J'avais compris dès le début son rôle.

La fin me fait éprouver un sentiment mitigé, mais bon, nous ne vivons pas dans un monde de bisounours, et ce dernier est loin d'être un centre du manichéisme flagrant. Rien n'est blanc, rien n'est noir, mais tout en nuance de gris, fustent il très très clair, ou très très foncé.

Bref, à part quelques passages, un gros coups de coeur, même si il est effroyable et effrayant.

Note : 4.5/5

Un énorme coup de 

La société, ce sont tous ceux qui alimentent le système et la conviction que la normalité est la seule voie possible.

Ma conscience sera toujours ma propre prison.

Ce que ni Porter, ni Moore ne mesurent pleinement, c'est que s'ils ont fait emprisonner un innocent, c'est un être assoiffé de vengeance et ivre de haine envers la société qu'ils contribuent à libérer.

— La société, c'est juste l'excuse qu'il a utilisée pour nous retourner le cerveau, comme d'autres utilisent Dieu, assène Cameron.

Je t'ai choisi pour que tu deviennes plus fort que tu ne l'aurais jamais été sans mon aide. Je vais t'apprendre à voir la société telle qu'elle est vraiment : corrompue, profondément injuste, autodestructrice, mauvaise... Grâce à moi, tu sauras éviter ses pièges et frapper avant qu'on ne te fasse du mal. Je vais te transformer en un super-prédateur apte à survivre.