Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2020-05-18T05:09:00+02:00

Journal d'un vampire en pyjama - Mathias Malzieu

Publié par McChipie
Journal d'un vampire en pyjama - Mathias Malzieu

Grand Prix des lectrices Elle - Documents - 2017
France Télévisions - Essai - 2016

Journal intime tenu durant l'année où M. Malzieu a lutté contre la maladie du sang qui a altéré sa moelle osseuse et la mort personnifiée, Dame Oclès.

« Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon coeur. »
Mathias Malzieu
 

Mon avis :

On suit a travers ces pages et ces courts chapitres, le combat de Mathias Malzieu contre la mort. Mais son écriture poétique et joyeuse, ne donne pas du tout de sentiment de fatalisme, ni d'appitoiements sur son sort. Au contraire, on le lit avec bonheur, on le lit avec peps, on le lit avec courage et envie de se battre.

J'ai tout simplement adoré son écriture qui est puissante, pleine de vie, pleine d'envie.

On le referme en se disant que c'est incroyable, mais pourtant vrai, que le moral d'un malade est une de ses plus grosses armes contre la maladie.

Note : 9.5/10

Rosy n’est pas dans le déni de la maladie, ses pulsions d’espoir n’en sont que plus salvatrices. Son corps ressemble à s’y méprendre à un nichonnier, cet arbre fruitier qui ne produit que deux fruits par vie. On raconte que lorsqu’on s’endort entre ses branches, on se réveille amoureux. Histoire vraie… À l’hôpital, quand il faudra qu’elle s’en aille dans la nuit, je dévisserai sa poitrine. Je la poserai sur ma table de chevet, et quand je me sentirai trop angoissé, je la presserai comme deux oranges. Je la cacherai dans le petit meuble à côté du lit et le matin elle pourra venir la récupérer pour aller au travail.

Ici c’est le pays des canards et de la pédagogie. Les infirmières portent des armoires à glace émotionnelles sur leur dos en souriant. Ce sont les grandes déménageuses de l’espoir. À elles la lourde tâche de diffuser quelques bribes de lumière aux quatre coins de l’enfer, là où les anges perdus font du stop à main nue. Comme avec les médicaments, elles doivent en ajuster constamment le dosage. Elles sont cigognes-mamans-nymphes-filles. Elles gagnent à être (re)connues.

Une nymphirmière trie les poches selon le groupe sanguin des patients. Elle les berce lentement, car pour ne pas mourir ces cellules doivent toujours rester en mouvement. Puis elle les dépose sur un robot programmé pour les bercer. Je pourrais rester des heures à la regarder travailler. Je réalise à quel point le parcours entre le donneur de sang et le receveur est complexe, et implique de nombreux savoir-faire. C’est émouvant de se rendre compte du processus. On dirait de la sorcellerie mécanique. D’une certaine manière, c’est exactement ce que c’est.

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
A
C'est un livre qui me tente bien, étant donné que l'écriture - très poétique - de l'auteur me plaît, et que j'ai envie de découvrir plusieurs de ces ouvrages, dont celui-ci !
Répondre

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog